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Polycom : « Notre mission est de former des chefs de projets »

Voici neuf mois que Jean-Christophe Francet a été nommé à la tête de Polycom, la formation à plein temps du groupe SAWI. Son arrivée coïncide avec la mise en place d’un nouveau projet pédagogique et d’une nouvelle équipe. Rencontre à la Maison de la communication de Lausanne pour sa première rentrée.

Jean-Christophe Francet votre parcours professionnel vous a amené à appréhender la publicité du côté achat d’espace.
En effet, j’ai commencé ma carrière en vendant de la publicité pour un magazine économique, puis pour 24Heures et LeMatin. Chez Publicitas, j’ai été responsable d’un portefeuille régional de PME. J’ai représenté les éditeurs romands sur le marché national au travers du Romandie Combi. Je suis ensuite parti chez Publimedia à Zurich où j’ai été en charge d’un des plus gros portefeuilles d’annonceurs francophones, ainsi que des campagnes politiques. A ce poste, j’ai dirigé un programme de recherche sur l’efficacité publicitaire, fait les premiers achats de publicité online. Ce qui m’a amené à participer à la création de la première place de marché interactive. C’est alors que Moritz Wuttke est venu me chercher pour que j’intègre PubliGroupe pour préparer différents projets d’innovation, tels que le lancement de Local.ch ou l’acquisition de Zanox, etc. Je suis ensuite passé au département Corporate Communication de PubliGroupe.

Publicité classique, digitale, communication, il ne vous restait que la formation. Aviez-vous une expérience en la matière ?
J’ai longtemps donné des cours sur l’impact de la digitalisation des médias au SAWI et il y a trois ans, j’ai repris la responsabilité, avec Paul Doy, de la formation Spécialiste en communication. C’est ainsi que j’ai été amené à travailler avec Yannick Chevailler, directeur du groupe SAWI Suisse romande. Il m’a mandaté pour un audit interne et lorsque la direction de Polycom s’est trouvée vacante, il m’a invité à reprendre ce poste.

Quelles ont été les conclusions de cet audit ?
Ce travail a notamment abouti à revisiter les contenus de la formation et à revaloriser les certifications de Polycom. D’une part, celles amenant aux brevets fédéraux (Markom, Planificateur en communication et spécialiste en Relations Publiques). Et d’autre part, en délivrant au bout des trois ans de formation, un Bachelor Polycom en Marketing et Communication et un Bachelor IPAC Design Genève en « Communication, média et stratégie » agrémenté, grâce à notre accord avec cette dernière école, d’un supplément au diplôme Europass qui octroie 180 crédits ECTS à nos élèves. Ce qui leur permet de poursuivre leur parcours académique dans toute l’Europe.

Polycom avait à ses débuts la vocation de former des marketeurs, est-ce toujours le cas ?
Nos métiers ont fortement évolué et aujourd’hui le marché a besoin de trouver des chefs de projets polyvalents et complets, capables de gérer des mandats de communication complexes grâce à une maîtrise de tous les outils en marketing, en communication et en relations publiques. Telle est notre ambition.

Vos élèves sont des « Millennials » qui vont devoir évoluer dans un univers professionnel qui ne cessera d’évoluer. Comment allez-vous les préparer à un tel défi ?
Notre programme a pour objectif de leur transmettre les fondamentaux de la communication, du marketing, des médias et des réseaux sociaux, et de leur prodiguer l’esprit d’entreprenariat au travers de quatre dimensions qui sont transversales à toutes ces disciplines : la culture, la stratégie, les tactiques et le savoir-être.
Et puisqu’on n’enseigne plus aujourd’hui comme hier, nous avons construit les nouveaux formats autour de trois types d’expériences : Learn, Share and Do.

Qu’est-ce à dire ?
« Learn » correspond aux cours obligatoires que tous les élèves doivent suivre. Le « Do » a trait aux moments d’immersion où les étudiants appréhendent la vie professionnelle soit par des stages, des workshops interdisciplinaires ou des chantiers clients. Et dans une société de plus en plus connectée, le « Share » permet aux écoles de Polycom et de l’Ipac Design Genève de partager des événements et des rencontres lors de journées thématiques, de conférences ou de visites. C’est là que les élèves bâtissent leur premier réseau !

Combien d’élèves font partie de la volée Polycom 17 ?
Entre Lausanne et Genève, ce sont plus de 50 élèves qui viennent de débuter leur cursus. Au total, nous avons trois volées à Lausanne et une première à Genève.

Le SAWI et Polycom étaient jusqu’à présent, compte tenu de leur public et de leur fréquence d’enseignement, des formations très cloisonnées. Des synergies sont vraiment impossibles ?
Nous avons d’un côté un réseau de professionnels et de l’autres des étudiants à plein temps. L’occasion idéale d’échanger des formateurs et des expériences. Avec Yannick Chevailler, ainsi qu’avec Patrick Parquet, directeur d’IPAC Design Genève, nous souhaitons que les deux sites, lausannois et genevois, fonctionnent comme un campus sur lequel, au fil de conférences ou de cours, nos différents publics puissent se rencontrer, partager des contenus et des expériences.

Et développer le concept de Polycom à Zurich ou à l’étranger, est-ce réalisable ou souhaitable ?
Dans un premier temps, nous allons nous focaliser sur le marché local, notamment afin d’intégrer mieux encore notre école dans le tissu économique de l’arc lémanique. De nombreuses startups voient le jour et ce public de jeunes entrepreneurs est à la recherche de compétences en marketing contemporain, que ce soit pour des projets, pour des stages ou pour des emplois fixes. De quoi ouvrir notre spectre de prospection pour le plus grand bénéfice mutuel de nos élèves actuels et de ces entrepreneurs.

 

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