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Jeffrey « uberise » le monde du service

Alors qu’Uber et Airbnb ont chamboulé le transport et le tourisme, remettant le débat du travail au noir sur la table, une start-up romande risque bien de transformer le service à la personne. Jeffrey, entreprise basée à Genève, lance le majordome moderne, offrant la possibilité au grand public de proposer ses services pour dépanner les personnes en manque de temps. Une démarche révolutionnaire, mais pensée dans le respect de la loi suisse.

Avec leur idée novatrice, Matias et Victor ont conscience de lancer une mini-révolution, qui pourrait bien devenir grande. Ce sont leurs parcours variés qui leur ont inspiré Jeffrey, comme l’explique Victor : « Nous avons remarqué que les gens manquaient de temps. Aujourd’hui tout le monde court. Même une personne au chômage doit courir pour trouver du travail. » L’idée est donc d’offrir de la liberté aux gens, mais en allant plus loin, tout en créant une véritable communauté autour de l’App.

Une mise en place dans les règles de l’art
Alors que les start-ups qui renversent l’économie traditionnelle le font généralement sans se soucier de la légalité, les deux associés ont pris toutes les précautions, afin de respecter le cadre légal. De nombreux documents sont demandés aux nouveaux Jeffreys, qui proposent leurs services : CV, extrait de casier judiciaire, attestation de domicile et d’assurance RC, entre autres.
Une nécessité pour Matias : « Nous avons vu les changements provoqués par l’arrivée d’Uber. Le parallèle est tentant, mais, de notre côté, nous voulons vraiment faire les choses bien. Nous donnons à nos Jeffreys tous les conseils et adresses pratiques pour déclarer leurs revenus, tout en vérifiant qu’ils soient sérieux et fiables. »

Un fonctionnement intuitif
Le processus est simple : deux applications sont disponibles. Une pour les Jeffreys et une autre pour les clients. A l’aide d’une carte, l’utilisateur peut rapidement voir les personnes disponibles à proximité, et les services qu’ils proposent : livraisons, nettoyages et tâches ménagères. D’autres catégories viendront s’ajouter à cette liste, selon l’offre et la demande, comme le confirme Victor : « Notre volonté est d’avancer petit-à-petit. De voir comment réagissent les premiers utilisateurs et le marché. » On compte actuellement une cinquantaine de Jeffreys, avant même le lancement officiel de la plateforme.
Ces derniers seront rémunérés à la semaine, à un tarif horaire de CHF 21,30.- de l’heure. Un fonctionnement pensé pour ceux qui voudraient arrondir leurs fins de mois en devenant des
Jeffreys. Les prestations offertes sont comptabilisées à la minute, et facturée CHF 29.- par heure aux utilisateurs. La différence part dans les différentes taxes, la TVA et une marge pour le fonctionnement de l’application.

Un développement rapide
Alors que la plateforme arrive officiellement en Suisse romande, les fondateurs pensent déjà à exporter leur idée. De grandes villes européennes sont dans le viseur, et certains investisseurs suivent le projet de près. De la musique d’avenir, selon Matias et Victor qui préfèrent, comme leurs premiers clients, se donner du temps pour bien faire les choses.

Victoria Marchand

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